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Pour l’Organisation mondiale de la santé, la santé se définit comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d’infirmité ».

Si depuis sa création, L’ENVOL intègre la santé mentale des enfants malades et de leurs aidants au cœur de sa mission, la pandémie de Covid-19 a remis ce sujet sur le devant de la scène publique. Entre isolement social, charge mentale accrue, stress et épuisement, les enfants malades et leur famille, déjà très vulnérables, se sont retrouvés en 1ère ligne face à l’impact psychologique de la crise sanitaire.

Nous avons interrogé Axelle de la Kethulle, infirmière coordinatrice de L’ENVOL formée en premiers secours en santé mentale, sur ce sujet encore sous-évalué.

A quoi servent les premiers secours en santé mentale ?

Axelle – On le sait encore trop peu : les troubles de santé mentale sont bien des maladies. La santé mentale se soigne au même titre la santé physique. De la même manière que ma formation et mon expérience d’infirmière m’ont permis d’être plus fluide dans mes gestes, notamment dans le cas d’urgences médicales, cette formation sensibilise aux enjeux de santé mentale et permet de mieux repérer certaines situations ou réactions anormales, de se poser les bonnes questions et de ne plus hésiter sur son rôle, notre rôle à tous, en cas de besoin.

Notre équipe est entraînée à repérer un enfant qui ne va pas bien.

Concernant L’ENVOL, cette formation me semblait essentielle. Depuis toujours, nous recevons des enfants malades et des frères et sœurs qui, du fait de leur situation médicale ou familiale, peuvent souffrir de dépression, être atteints de phobie scolaire, avoir développé des troubles anxieux ou toute autre atteinte psychique. Notre équipe est déjà très entraînée à repérer un enfant qui ne va pas bien. Il n’empêche que cette formation nous permet de mieux évaluer ce que ces affections représentent en termes de prise en charge.

Et les programmes de l’association aident les enfants à aller mieux, c’est certain. Nous l’avons encore vu en séjour cette année : il arrive qu’on ne découvre pas le même enfant que celui décrit dans son dossier médical, parce que L’ENVOL lui offre un encadrement important, un environnement bienveillant et un accompagnement qui s’adapte à ses difficultés et ses capacités.

Plus d’informations sur les bénéfices mesurés de nos séjours médicalisés

Cette formation m’est aussi cruciale pour identifier un parent à bout de souffle ou un bénévole qui minimise son mal-être. Il est de notre devoir de détecter les signaux d’alerte chez ces personnes, avec qui nous vivons pendant une semaine, pour les renseigner et les orienter.

Identifier les parents à bout de souffle.

Tout le monde est donc légitime d’intervenir auprès de quelqu’un en situation de détresse mentale ?

Cette formation m’a montré que tout le monde est légitime d’intervenir et qu’il ne faut pas craindre de parler et de se montrer présent pour quelqu’un qui ne va pas bien. Il n’y a aucun prérequis pour la suivre et tout le monde peut être formé. J’en suis ressortie avec des outils concrets et des ressources à proposer pour rediriger les parents et les bénévoles vers la structure ou le professionnel compétent. Et ce petit pas en plus, c’est pour eux une chance de plus d’aller mieux.

Comment agir ? Appliquez la méthode AERER :

Approcher, évaluer et assister en cas de crise
Ecouter activement et sans jugement
Réconforter et informer
Encourager à aller voir des professionnels
Renseigner sur les autres ressources disponibles

La pandémie de Covid-19 a projeté la santé mentale au 1er rang des enjeux de santé publique. Comment cela s’est-il matérialisé au sein de L’ENVOL ?

Les confinements et donc l’isolement prolongé nous ont remis face au fait qu’on sous-évalue encore beaucoup l’importance de la prise en charge de la santé mentale en France. Le réseau SeriousFun Children’s Network en a fait un sujet prioritaire en mettant des ressources à disposition des structures membres, comme des articles médicaux et résultats d’enquêtes, et en soutenant financièrement la formation des équipes aux premiers secours en santé mentale. Trois salariés de L’ENVOL, dont je fais partie, en contact direct avec les bénéficiaires, les bénévoles et les salariés ont donc pu être formés. Fin de l’interview.

Depuis toujours, la mission de L’ENVOL gravite autour du bien-être mental et social des enfants malades et de leur famille, en concevant des programmes adaptés et médicalisés qui renforcent leur confiance en eux, leurs capacités relationnelles, leur autonomie et leur résilience face à la maladie.

Depuis la crise sanitaire, c’est grâce à cette expérience acquise en 26 ans de pratique, l’expertise et la formation de nos professionnels de l’accompagnement d’enfants malades qui nous pouvons adapter notre prise en charge pour mieux répondre aux besoins décuplés de nos bénéficiaires. Plus qu’une mission, il est de notre devoir de leur permettre à tous de mieux vivre pendant et après la maladie.

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