Quels ressentez-vous par rapport à la maladie de Matteo ?

Matteo : Parfois, j’en ai un peu marre parce que ce n’est pas toujours facile. Je m’habitue de plus en plus aux opérations.

Pierre-Hugo, frère jumeau de Matteo : C’est sûr que c’est triste. Après bien sûr, c’est la vie, c’est comme ça et on ne peut pas le changer. Je n’aime pas ça, même si je ne suis pas à sa place certes, c’est dur d’être à sa place, mais pour moi aussi c’est dur.

Comment L’ENVOL t’aide à surmonter ce que tu ressens ?

Matteo : A chaque fois que j’y vais, c’est comme si la maladie était un amusement et je finis par complétement oublier la maladie même si j’ai des traitements et lavements. Puis, on se comprend entre enfants malades, on doit tous s’habituer et vivre chaque jour avec notre maladie. Je trouve que c’est important.

Depuis que tu connais L’ENVOL, qu’est-ce que cela a changé pour toi ?

Matteo : Quand j’allais en colonie avec l’école, je ne pouvais pas dormir dans les dortoirs à cause de mes soins. J’étais obligé de dormir dans un hôtel à côté avec ma mère parce que je ne peux pas y aller seul. Alors qu’à L’ENVOL, je peux y aller seul, rester toute la semaine et être comme les autres.

Quelles sont les émotions que tu ressens quand tu pars en vacances avec notre association ?

Matteo : La joie, le rire et la confiance. Je me sens bien là-bas.

Quels sont les changements que vous avez vu sur Matteo après ses séjours à L’ENVOL ?

Nora, la maman : La première année où Matteo est parti, je ne vous cache pas que ça a été dur pour moi mais quand il est revenu, j’ai compris. Il était métamorphosé, il avait repris confiance en lui, ça lui a beaucoup apporté.

Pourquoi les séjours Frères & sœurs sont-ils importants pour toi ?

Pierre-Hugo : Ils me font du bien. Ça me permet d’oublier un peu la maladie et ce qu’il se passe au quotidien, chez nous. Je suis libre d’oublier avec d’autres enfants qui comprennent. Eux aussi ils ont un frère ou une sœur malade. Oui, on se comprend.

Quelles sont les émotions que tu ressens quand tu pars en vacances avec notre association ?

Pierre-Hugo : Je me repose et je change d’air. Je ressens beaucoup de joie, on est tous ensemble et on s’amuse.

Est-ce que tu as déjà fait à L’ENVOL quelque chose dont tu ne te sentais pas capable avant ?

Pierre-Hugo : Oui, le spectacle à la fin de la semaine. Je n’aime pas être devant tout le monde. J’ai peur de me ridiculiser. Au début, je ne voulais pas le faire mais on m’a convaincu et ça s’est bien passé. Grâce aux autres enfants et bénévoles, ils m’ont aidé à avoir confiance en moi.

Pourquoi est-il important de soutenir les actions de notre association ?

Pierre-Hugo : Il faut le faire, parce que sans L’ENVOL il y a des enfants qui se sentent isolés, qui sont dans leur bulle. Avec L’ENVOL, on s’amuse, on se sent mieux, on rigole… Alors que quand on est seul, on se dit que personne ne peut comprendre ce qu’on ressent chaque heure, chaque jour, chaque mois, chaque année. C’est dur. Quand je suis sur les séjours, j’oublie et je me sens compris.