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Témoignages 20 ans de L’ENVOL : « L’ENVOL a changé leur vie… »

 

À l’occasion de son vingtième anniversaire, Tatiana Nourissat-Rosenfeld, présidente de l’association, témoigne. Rien ne prédestinait cette ancienne avocate à s’impliquer pour la cause des enfants malades. Et pourtant depuis 2011, elle préside L’ENVOL. Une histoire de cœur et aussi de famille…

1993 : Avocate au barreau de Paris
2004 : entre à l’IDI en qualité de directeur juridique avant d’être nommée Secrétaire Générale (2011) et membre du comité exécutif (2015)
2006 : Rencontre du Pr. Lenoir ; premiers pas à L’ENVOL
2011 : Présidente de L’ENVOL
2012 : Rencontre de Cléa Newman ; entre au conseil d’administration de SeriousFun Children’s Network
2016 : Bénévole vie quotidienne à L’ENVOL en même temps que ma fille Mathilde.

Qu’est-ce qui vous lie à L’ENVOL ?

L’ENVOL a été créé par mon beau-père Henri Tézenas du Montcel et ma mère Christina à l’instigation de Paul Newman et de son association. C’était un peu l’enfant qu’ils n’avaient pas eu ensemble. Quand ma mère décède d’un cancer en 2006, j’ai fait la connaissance de nombreux enfants et familles qui avaient participé aux séjours de L’ENVOL. Leurs témoignages m’ont bouleversée. Ils m’ont expliqué que L’ENVOL avait changé leur vie et qu’il ne fallait pas laisser tomber. Et puis il y avait la forte personnalité de Gérard Lenoir, professeur de médecine et chef du service de pédiatrie générale à Necker. Il était prêt à prendre la présidence si j’acceptais de rejoindre le Conseil d’Administration. Ensemble, nous avons formé un binôme travaillant à développer l’association. Avec sa disparition brutale en 2011, il m’a fallu rebondir. Naturellement j’ai pris la relève, je voulais avec mon enthousiasme et mon énergie continuer à donner de l’ambition à L’ENVOL et développer ses projets en cours avec le soutien du Conseil d’Administration, de l’équipe et des partenaires.

Votre plus beau souvenir ?

Lors d’une session en juillet 2016, je découvre, comme une quarantaine de bénévoles, le bonheur de participer aux succès individuels des enfants. Notamment pendant l’activité escalade, un vrai défi pour les enfants, certains se pensent incapables de monter en haut du mur tandis que d’autres se sentent pousser des ailes. L’ambiance, les encouragements ainsi que la confiance qui s’instaurent au sein du groupe permettent à chacun d’entre eux de dépasser leurs limites. Leurs sourires, leurs regards et la joie exprimés après le succès sont inoubliables.

Votre souhait pour l’anniversaire des 20 ans ?

Si cet anniversaire est le meilleur moment pour célébrer cette belle aventure dont plus de 7 500 enfants et familles ont bénéficié, c’est aussi l’occasion de remercier toutes les personnes qui ont participé au succès de L’ENVOL et de rendre hommage à la relation franco-américaine qui nous est précieuse.
Je suis impressionnée par la fidélité des enfants, des bénévoles et des donateurs qui s’illustre de plus en plus chaque année. Ce sont des enfants qui sont passés par L’ENVOL et qui sont devenus bénévoles, mais ce sont aussi d’autres qui ont envie, au delà de leur vie professionnelle, de contribuer au développement de l’association. C’est émouvant de voir cet engouement. Il existe une véritable conviction autour des bienfaits de L’ENVOL et l’association compte poursuivre sa mission encore longtemps.

Aujourd’hui quel bilan faites-vous ?

Depuis 4 ans l’équipe actuelle et la structuration des projets se sont beaucoup professionnalisés. Nous organisons désormais des séjours Frères et Sœurs et des week-ends Familles très appréciés s’appuyant toujours sur la méthode de la Thérapie Récréative. L’ENVOL a mis à profit son sens de l’innovation en élargissant le champ des bénéficiaires et en répondant à une demande des familles qui n’était pas satisfaite.

Quelles sont les valeurs ajoutées de L’ENVOL ?

Je pense que L’ENVOL se différencie aujourd’hui sur plusieurs aspects.
Tout d’abord, L’ENVOL accueille des enfants atteints de pathologies diverses et/ou de pathologies qui ne sont pris en charge nulle part ailleurs. De plus, nous utilisons la pratique de la thérapie-récréative, une méthode structurée qui permet de constater une véritable évolution du bien-être des enfants au fil des jours.
L’ENVOL se différencie aussi par la durée du séjour ainsi que la pluriactivité du programme qui repose à la fois sur des défis individuels et collectifs. Enfin, la capacité d’innovation en termes d’ouverture à de nouvelles pathologies, tranches d’âges et à de nouveaux bénéficiaires est une force pour l’association.

Vos défis pour 2017  ?

Franchir les frontières en nous étendant à des publics francophones. Peu d’associations prennent ce genre de risque. La force du réseau SeriousFun Children’s Network nous permet de nous dire que nous pouvons le faire aussi. Nous avons confiance en la capacité de l’association à accueillir ces enfants.
Le premier pas vers “L’ENVOL dans les régions” avec le site de Camaret-sur-mer en Bretagne. Nous voulons aller à la rencontre des communautés médicales, sociales et des familles en région pour leur faire connaître L’ENVOL, sa magie. Il y a aussi l’idée que les enfants malades puissent découvrir un nouveau paysage, au bord de l’océan, de nouvelles activités et avoir la joie d’être simplement un enfant [comme les autres].
« Cette photo représente un moment de simplicité, de vérité, de rencontres, de musique et de joie. C’était exactement ça, ma mère tirée à quatre épingles mais jouant du tambourin. Elle adorait les enfants ! On le voit bien avec cette petite fille et ses maracas, rien n’est retenu. Ces personnes, telles qu’elles sont, expriment leurs émotions, leurs joies. C’est ça L’ENVOL ! Il n’y a pas de façade »
Christina Tézenas du Montcel et Anne-Marie Raffarin en présence d’enfants de L’ENVOL, (2001).