Intense, bienveillante, magique1 : si vous rencontrez un Bénévolote, il aura (au moins) un de ses 3 mots à la bouche pour décrire l’aventure L’ENVOL. Être bénévole à L’ENVOL, c’est aider les enfants malades à s’amuser comme n’importe quel enfant, c’est accompagner leur famille pour qu’elle renoue avec les petits bonheurs du quotidien, c’est vivre une expérience humaine pour laquelle on donne beaucoup, mais dont on reçoit d’autant plus.
Vous aussi, rejoignez notre communauté de 240 bénévoles : les candidatures sont ouvertes !
En visio ou en présentiel, pour une demi-journée ou plusieurs jours, pour être animateur ou encadrant : à L’ENVOL, les opportunités sont variées et ouvertes aux personnes de tous horizons. Mais pour les présenter, ce sont nos bénévoles qui en parlent le mieux ! Nous avons interviewé 4 Bénévolotes engagés pour les enfants malades et leur famille depuis plusieurs années.
Aujourd’hui, Fabienne vous parle de son engagement en tant qu’encadrante bénévole, ou Viquot’ comme nous aimons les appeler. Portrait.
L’ENVOL – Comment t’appelles-tu et que fais-tu dans la vie ?
Fabienne – Je m’appelle Fabienne. Je suis retraitée depuis 2 ans. Je travaillais avant dans un centre maternel qui accueille des mères et enfants en grandes difficultés. J’ai également fait de nombreux bénévolats auprès d’enfants malades. J’ai participé à plusieurs séjours humanitaires, notamment en Afrique et Inde auprès de populations en très grande précarité.
Depuis combien de temps es-tu bénévole à L’ENVOL ?
Je participe aux séjours de L’ENVOL depuis 2013.
”L'équipe est toujours là pour répondre à nos questionnements.
Pourquoi participes-tu à nos programmes ?
Je souhaitais être bénévole auprès d’enfants et j’ai découvert L’ENVOL. La méthode proposée, les diverses fonctions des bénévoles, le recrutement très sérieux m’ont donné envie de participer aux séjours auprès des enfants. Lors de mon premier séjour, j’avais l’impression d’être dans un autre monde. La thérapie récréative a été pour moi la découverte d’une méthode qui permet aux enfants de se surpasser malgré leurs diverses graves maladies. L’équipe est toujours là pour répondre à nos questionnements et parfois nos angoisses dans la prise en charge des enfants, sans oublier bien sûr l’équipe médicale présente 24h sur 24, qui est indispensable et qui répond toujours avec gentillesse à nos appels. Cette prise en charge des enfants m’a paru très sécurisante pour eux et rassurante pour les familles.
Quel est ton rôle sur nos séjours ?
J’ai participé à 7 séjours auprès des enfants, à trois week-ends Familles et à des ateliers à l’hôpital. J’ai toujours été bénévole vie quotidienne2. La présence 24h sur 24 avec les enfants me convenait mieux par rapport à mes capacités et mon caractère : veiller sur les besoins des enfants au quotidien, voir leur évolution, les guider sans jamais forcer et surtout les encourager. Vérifier qu’ils n’auront pas froid, ou chaud, leur état de fatigue suivant leur pathologie. Faire attention à leur régime alimentaire si besoin, sans qu’ils se sentent différents des autres, être là la nuit si besoin pour les rassurer. Les rassurer lors des diverses activités proposées, avoir toujours un mot d’encouragement même s’ils n’ont pas participé. Les aider à devenir plus autonome, se mettre à leur niveau, essayer de ne pas faire à leur place mais les aider un petit peu. Pour certains, le fait de s’habiller seul ou de porter seul son plateau repas sera une superbe évolution. Peut-être feront-ils du poney ou de l’accrobranche à la fin du séjour ou l’année suivante. Laisser les enfants s’exprimer, développer leur imagination, les aider à surpasser leur peur. Ce sont des fonctions qui me conviennent parfaitement. Les enfants doivent considérer leurs séjours comme des vacances pour enfants non malades.
En quoi penses-tu que ta présence a un impact positif sur les enfants et les familles ?
La présence de la bénévole vie quotidienne à un impact positif sur les enfants, car elle les encourage dans leur autonomie, les accompagne au quotidien, les écoute, leur rappelle tous les progrès qu’ils ont réalisé durant leur séjour. Toutes les prouesses qu’ils ont pu faire grâce aux bénévoles activités et durant tous les moments de la journée. L’aide qu’ils ont pu apporter aux autres, les jeux qu’ils ont pu eux aussi inventer entre eux, les dessins, coloriages, chansons, souvent l’esprit de cohésion. Les moments de rigolade, les blagues entre eux et avec nous. Les confidences ne sont pas toujours faciles sur leur inquiétude pour l’avenir, mais cela arrive rarement. Tout ce qu’ils vont avoir à raconter à leur famille, toutes ces activités qu’ils ne font pas avec leurs parents, tout ce qu’ils ont réalisé, toute la confiance qu’ils ont acquise.
”La présence de la bénévole vie quotidienne à un impact positif sur les enfants, car elle les encourage dans leur autonomie, les accompagne au quotidien, les écoute, leur rappelle tous les progrès qu’ils ont réalisé durant leur séjour.
Quand les parents viennent les chercher, certains ont du mal à croire tous les exploits de leur enfant. Les parents ont une autre approche de leur enfant, peut-être lui donneront-ils plus de responsabilités et lui feront-ils plus confiance sur ses choix d’activités. Ce séjour permet aussi aux parents de souffler un peu, entre l’inquiétude par rapport à la maladie, les soins, la prise en charge au quotidien de l’enfant. De s’occuper peut-être un peu plus des autres enfants de la famille, s’il y a plusieurs enfants.
Enfin on n’oublie jamais le sourire de ces enfants, leur volonté, leur bonheur quand ils réussissent quelque chose qu’ils n’ont jamais pu réaliser avant. Leur envie de vivre. Les séjours à L’ENVOL les aident à mieux supporter la maladie, les traitements souvent difficiles et douloureux. La grande majorité des enfants demandent à revenir à L’ENVOL.
L’ENVOL c’est la magie pour les enfants et un apprentissage pour les bénévoles, je dirais une leçon de vie. Ils apprennent beaucoup, pour certains, ils réalisent qu’ils ont apporté huit jours de bonheur aux enfants, chose qu’ils ne pensaient peut-être pas pouvoir réaliser. De plus, le travail en équipe apporte beaucoup d’interactions, d’échanges, de découvertes de belles personnes. Mais L’ENVOL se raconte difficilement, les séjours se vivent.
Quels conseils donnerais-tu à un bénévole qui a envie de se lancer dans cette belle aventure ?
Déjà, il faut avoir l’envie d’aider les autres, surpasser sa peur de se retrouver avec des enfants gravement malades, dont on ne sait pas l’avenir pour certains. Avoir de l’empathie, de l’écoute, de la patience mais aussi de l’enthousiasme, un peu d’imagination, ne pas avoir peur de travailler en équipe. Chacun est différent, mais on a tous des bonnes choses à apporter aux enfants.
Se faire confiance. Et faire aussi confiance en l’organisation proposée par L’ENVOL. Demander si on ne comprend pas ou si on est en difficulté avec les enfants ou l’équipe. Il y aura sûrement des périodes difficiles, mais tellement de moments émouvants, chaleureux, de joie, de fous rires, grâce aux progrès que les enfants font de jour en jour.
Les deux jours de formations sont rassurants, les anciens aident les nouveaux, savoir s’organiser avec le planning.
Ne pas avoir peur de peu dormir durant ce séjour et accepter de partager les dortoirs.
Faire confiance aux enfants ils sont extraordinaire. Il faut le faire une fois, apporter ses atouts, du sourire, du bonheur et la magie de L’ENVOL sera là. Les bénévoles reviennent toujours transformés après un séjour.
Fin de l’interview.
Comme Fabienne, rejoignez L’ENVOL et offrez aux enfants malades et à leur famille des séjours qui leur donneront la confiance et la force de se battre contre la maladie.
1. Les 3 mots les plus donnés pour décrire L’ENVOL dans les questionnaires adressés aux bénévoles sur les séjours 2020.
2. Bénévoles vie quotidienne ou Viquot’ : nom donné aux bénévoles encadrant les enfants dans leur vie quotidienne sur les différents séjours de L’ENVOL. Ndlr : on les différencie des bénévoles activités ou Actis, qui animent les activités.