fbpx Skip to main content

Marie a été infirmière à L’ENVOL durant l’été 2015.

Elle revient pour nous sur son expérience en tant que bénévole…

Marie, Pourquoi avoir postulé comme infirmière bénévole à L’ENVOL ?

J’ai toujours eu envie d’une expérience dans le bénévolat : le don de soi et le partage de mes compétences sont des valeurs qui me tiennent à cœur. Quand une collègue m’a parlé de l’association et de ses missions, j’ai immédiatement sauté le pas !

Peux-tu nous raconter ton expérience ?

J’ai participé à une session consacrée aux adolescents. Après une formation de deux jours à l’accompagnement psycho-social des enfants gravement malades, j’ai pu constater au fur et à mesure du séjour l’influence de la « thérapie récréative » sur les enfants notamment en termes de prise de confiance en soi, d’ouverture aux autres…
L’univers des séjours est pensé pour que l’enfant oublie la maladie l’espace d’une semaine. L’atmosphère qui règne est d’ailleurs très éloignée de celle du milieu hospitalier ; l’infirmerie est transformée en château, les infirmières sont déguisées en princesses et le médecin en roi… Tout est fait pour créer une trêve dans le quotidien souvent difficile de ces enfants.

Comment s’organisent les missions d’une infirmière à L’ENVOL ?

Ma principale mission consistait à veiller au bien-être des enfants. Pour ce qui est de la partie technique, j’étais chargée d’administrer les différents traitements médicaux aux enfants. J’ai également été chargée d’accompagner les enfants dans leurs différentes activités en les encourageant, en veillant à ce qu’ils aient le temps de récupérer suffisamment entre les activités et  en agissant en cas de soucis de santé. Durant les activités dites plus « à risque » comme l’escalade, la piscine ou le tir à l’arc, nous étions plus particulièrement vigilants à leur sécurité médicale.

Quels sont, selon toi, les bénéfices pour les enfants ?

Le fait de sortir les enfants de leur univers quotidien permet une « remise à zéro » ; ils perdent leurs repères habituels. C’est une véritable trêve. Bien sûr, cela peut être angoissant pour certains, habitués à être très entourés par leur famille… Mais les bénévoles sont sensibilisés à cette angoisse et savent se montrer très présents pour répondre au mieux aux inquiétudes. Cette séparation avec la famille constitue au final un premier défi : celui de devenir autonome.
En revenant dans leur famille, ils garderont en mémoire les défis qu’ils se sont lancés et qu’ils ont réussis durant leur séjour. Une bonne base pour continuer à se lancer d’autres défis dans leur vie quotidienne et continuer à avancer, malgré la maladie.

Que retiens-tu de cette expérience ?

A titre professionnel, j’ai pu observer l’impact de la maladie sur ces enfants, vision dont nous n’avons pas pleinement conscience à l’hôpital. J’ai également pu découvrir la « thérapie récréative » : c’est à dire comment, à travers la mise en place de défis personnels  et un accompagnement personnalisé, nous pouvons contribuer à renforcer l’estime personnelle de ces enfants.
J’ai également découvert une nouvelle conception de mon métier autant sur le plan symbolique, le soignant est sans blouse blanche mais avec une couronne, que sur le plan psycho-social, le soignant étant véritablement dans l’accompagnement de l’enfant avec toute la dimension relationnelle que cela implique.
A titre personnel, je dirais qu’être bénévole à L’ENVOL, c’est avoir le sentiment de faire une bonne action et
d’en voir concrètement et rapidement les bénéfices. L’ENVOL c’est également des rencontres avec des personnes de tous âges et de tous horizons, rassemblés par des valeurs communes.
Ce que je retiens enfin de cette expérience, c’est la rencontre avec les enfants. Des enfants à la maturité et à la force insoupçonnées qui nous invitent à repousser nos propres limites.