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Ecole, entreprise, société inclusive : aujourd’hui, l’inclusion est un terme qui prévaut de plus en plus. Mais qu’est-ce que l’inclusion ?

L’inclusion est le fait d’assurer que chaque individu soit respecté et soutenu dans un groupe, peu importe son origine, son genre, son âge, ses capacités, sa religion ou tout autre caractéristique. Par extension, cela signifie que tout le monde doit avoir l’opportunité de participer pleinement dans tous les aspects de la société, que ce soit dans l’éducation, l’accès à l’emploi ou leur place au sein de la communauté. Promouvoir l’inclusion permet de créer un environnement bienveillant, dans lequel chacun se sent valorisé, compris et accepté pour ses différences.

A L’ENVOL, nous sommes convaincus que cette diversité fait la force du groupe : chacun, par ses capacités, ses talents et sa propre perspective, contribue à la réussite collective.

Depuis 1997, nous organisons des colonies de vacances médicalisées pour que les enfants malades puissent réaliser des activités ludiques, créatives et sportives adaptées à leurs capacités. L’inclusion est un pilier de la pratique de la thérapie récréative. Elle est au cœur de notre mission, pour offrir à chaque enfant un espace où il se sent écouté, considéré et où il va pouvoir se sentir à l’aise pour être lui-même et s’exprimer librement.

Dans cet article, Borys Fiokouna, responsable des séjours et activités, et Eva Jobert et Chloé Gauthier, chargées des activités à l’hôpital, vous donnent 5 clés pour des activités qui favorisent l’inclusion, peu importe le public concerné. Ces conseils peuvent être appliqués :

  • Par les collaborateurs d’entreprises, à l’occasion d’un team building ;
  • Par les éducateurs spécialisés en hôpital, pour animer des ateliers aux enfants hospitalisés ;
  • Par les parents, pour réaliser une activité en famille ;
  • Etc.

1. Respecter tous les rythmes

Pour accompagner au mieux chaque personne, enfant ou adulte, dans la réalisation d’une activité, il faut d’abord les observer individuellement au sein de leur groupe. Est-ce qu’ils se connaissent ? Est-ce que certains paraissent en retrait ? Quels sont ceux qui commencent l’activité sans attendre ? Ceux qui hésitent ou prennent exemple sur les autres ? Vous comprendrez mieux leurs besoins en prenant ce temps d’analyse.

En fonction de leurs capacités et de leur âge, tous les participants n’ont pas le même rythme, et ce n’est pas grave. Certains mettront plus de temps à réaliser une tâche, d’autres auront besoin d’un accompagnement progressif pour s’ouvrir au reste du groupe. C’est l’art de faire de l’individuel dans le collectif : valoriser le travail de ceux qui sont autonomes tout en accompagnant plus spécifiquement les personnes en retrait.

Par ailleurs, à L’ENVOL, nous avons pour principe de ne jamais forcer un enfant à réaliser une activité s’il n’en a pas envie. Nous l’encourageons au maximum à essayer, mais s’il refuse, nous le laissons faire l’activité de son choix. L’important est que chaque enfant trouve son rôle au sein du groupe. Plutôt que le frustrer ou le mettre en retrait, cela lui permet de trouver sa place au sein du groupe, de s’y sentir à l’aise et ainsi de s’ouvrir aux autres et d’être socialement actif pendant l’atelier.

2. Favoriser l’entraide

Encourager les participants à travailler ensemble pendant l’activité les aide à créer des liens et développer le sens du collectif. A L’ENVOL, nous faisons le choix de proposer des activités qui favorisent l’entraide et la coopération, qu’elles soient sportives ou créatives. Lever la barrière de la compétition permet aussi aux enfants de profiter de l’activité sans aucune exigence de performance et ainsi sans le stress de l’attente du résultat. Ainsi, quand ils bloquent à différentes étapes de l’activité, nous les encourageons à s’entraider pour qu’ils trouvent ensemble des solutions à leurs difficultés. Concernant les enfants spécifiquement, adopter une attitude positive et non compétitrice, les incite à en faire de même par mimétisme : ils se soutiennent, se valorisent entre eux et s’aident les uns les autres.

Plus globalement, ces comportements positifs cultivent l’empathie, les capacités relationnelles et la compréhension des autres, ce qui crée un environnement sûr et accueillant, où chacun se sent valorisé et respecté.

3. L’importance de la valorisation

La valorisation est une partie intégrante de l’activité, elle doit se faire tout au long de l’atelier. Félicitez un enfant pour le choix des couleurs employées, sa concentration pendant la réalisation, l’aide qu’il a apportée à son ami, le problème qu’il a solutionné seul, la peur qu’il a dépassée… Pour les adultes, approuvez l’objectif atteint, l’attitude en lien avec les valeurs de l’entreprise, l’esprit d’équipe… Il y a forcément des qualités et des réussites à valoriser.

L’objectif est de faire comprendre aux participants que ce n’est pas le résultat final, sinon tout le travail qui compte. Verbaliser leurs réussites est indispensable pour que chacun d’entre eux réalise qu’il est capable et qu’il se sente fier. Un vrai boost d’estime et de confiance en soi !

4. Pas de difficultés, que des capacités

Là où nous voyons une difficulté, les enfants n’en voient pas forcément.

Chloé Gauthier, chargée des activités

Pendant un atelier modelage à l’hôpital, une jeune fille avait notamment des problèmes de préhension. Je n’ai même pas eu besoin de lui venir en aide : elle a détourné du matériel en outils pour modeler l’argile à sa façon.

Eva Jobert, chargée des activités

Nous sommes très souvent confrontés à cette situation pendant nos ateliers : un enfant qui veut faire la même activité que les plus grands, un autre dont le handicap va certainement le bloquer à une étape de l’activité… Il est bien entendu important de proposer une activité avec des alternatives adaptées à l’âge, aux besoins et aux capacités de chaque enfant. Toutefois, tant que le matériel ou l’activité ne représente pas un danger pour sa sécurité, nous ne freinons pas l’enfant dans ses choix, peu importe ses capacités physiques, cognitives et émotionnelles. Au contraire, lui offrir plusieurs possibilités l’aidera à gagner en autonomie et à se sentir plus investi dans l’atelier.

Restez attentifs et soyez prêts à intervenir pour apporter votre aide, mais n’anticipez pas leurs éventuels blocages. Les enfants sont ingénieux et créatifs pour pallier leurs difficultés. Plus largement, elles ouvrent à de nouvelles idées, de nouvelles perspectives qui permettront d’exploiter tout le potentiel de chaque participant.

5. Être à l’écoute de tous

C’est un point essentiel en matière d’inclusion. L’écoute est importante tout au long de l’atelier : avant le début de l’activité, pour connaître les attentes, les envies et les appréhensions ; pendant l’activité, quand les participants parlent entre eux, vous demandent de l’aide ou des précisions ; après l’atelier, quand ils expriment leur ressenti et leur avis sur l’activité.

A L’ENVOL, nous terminons chaque atelier par un retour sur l’activité, pendant lequel nous demandons aux enfants de donner leur avis et suggestions, en leur posant des questions ciblées. Ce rituel permet aux enfants de contribuer à identifier les points de l’activité à revoir, les éventuels obstacles à sa bonne réalisation. Une façon inclusive d’améliorer l’activité en continu. Plus encore, il permet aux jeunes de s’approprier l’activité et ainsi de se sentir à l’aise pendant l’atelier et au sein du groupe.

Pour les adultes, débriefer l’activité leur permettra de prendre du recul sur la façon dont ils l’ont réalisée, les succès et points d’amélioration pour grandir dans leur façon d’agir, de travailler et de collaborer.

Avec ces 5 règles, l’inclusion devient un outil ludique permettant à chacun de cultiver ses compétences sociales, émotionnelles et cognitives, dans un environnement qui promeut la diversité et le respect de tous.

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